lundi 11 octobre 2010

Back from La Clayette

Nous sommes lundi matin. Le lundi matin, je ne travaille pas. Ça tombe bien, présentement, parce que ça va me permettre d’atterrir en douceur, après un week-end quelque peu hors du temps. Je vous raconte, vous allez comprendre.

Samedi et dimanche se tenait le salon du livre de La Clayette. Mais siiiiiiiiiiiii, La Clayette, 2000 habitants environ, charmante bourgade de Bourgogne-sud (je crois qu’on dit « charolais-brionnais »). Un salon joliment intitulé « nouvelles d’automne », car il se consacre principalement à la nouvelle, et qu’il a lieu à l’automne. Logique.

Arrêtons-nous d’abord sur le lieu. C’est peu de dire que La Clayette est un joli patelin, entouré de paysages magnifiques. Nous avons grimpé le mont St Cyr, dimanche matin avant la réouverture du salon, et nous n’avons pas regretté la balade. Nous avons arpenté la promenade qui longe le château et le lac, aussi. C’est beau.

En plus d’être un bel endroit, La Clayette est aussi un endroit étonnant quand on s’intéresse à la culture. Petit village de campagne, mais vraie politique culturelle dynamique et épatante, qui parvient à toucher les gens au plus juste. La salle des fêtes est magnifique, à même d’accueillir à la fois ce genre de salon ou du spectacle vivant, et ce n’est pas un hasard. C’est un choix. Chapeau à la mairie, et notamment à Pierre, qui porte avec entrain les actions culturelles.

Venons-en au salon lui-même. Il est mis en place par l’association « lettres au vert », derrière laquelle d’aucuns reconnaîtront Pascal Arnaud (éditions « d’un noir si bleu ») et Corinne Pourtau, auteur. Je me suis laissé dire qu’ils avaient été soutenus et épaulés, sérieusement, par les bénévoles de la bibliothèque. C’était cette année la deuxième édition, et gageons qu’il y aura beaucoup de suivantes, le contraire serait fort dommage. C’est un salon principalement dédié au genre « nouvelle », et aux petits éditeurs. Point de grosse maison germanopratine, ici. Mais des petits, passionnés, tous réunis pour l’amour des livres, de la littérature, et pour le plaisir, aussi. Ça vous pose tout de suite une ambiance des plus conviviales. Que l’on ne prend en défaut à aucun moment.

J’y suis donc allée en compagnie de mon éditeur, Quadrature, pour vivre de jolis moments autour des livres. Et je n’ai pas été déçue.

Etonnant public que celui de La Clayette, qui vient pour échanger, rencontrer, mais aussi et clairement, pour acheter. Le ratio nombre de visiteurs/nombre d’acheteurs est particulièrement élevé, il y a finalement fort peu de « simples badauds » sur le salon. Ce qui prouve l’appétence des gens pour ces littératures, pour peu qu’on prenne la peine de leur tendre la perche. Chouette constat.

Quel plaisir, de discuter simplement avec les gens qui passent et qui s’arrêtent sans avoir peur de se faire « haranguer ». Qui regardent, ouvrent les livres, les reposent, échangent quelques mots, vous disent « je fais le tour et je reviens », et qui effectivement, reviennent. Douce émotion, cette dame qui achète mon livre, me demande une dédicace, et m’explique que c’est pour un couple d’amis âgés. Lui est aveugle depuis longtemps, alors sa femme a pris l’habitude de lui lire des livres. Sauf qu’il est aujourd’hui atteint de la maladie d’Alzheimer, et ne peut plus suivre la lecture d’un roman entier. Alors des nouvelles… J’espère qu’ils trouveront tous les deux du plaisir à cette lecture.

Et puis il y avait un « prix nouvelles d’automne », décerné cette année pour la première fois, à un recueil de nouvelles. 3 livres étaient en lice, dont le mien. Jury composé de lecteurs des bibliothèques du coin qui avaient lu les 3. Et j’ai eu le bonheur de gagner ce prix, ce dont je ne suis pas peu fière. Alors remettons les choses à leur place, il ne s’agit pas du goncourt, n’en faisons pas plus que nécessaire. Mais pas moins non plus, car être reconnue par un jury de lecteurs est un vrai bonheur, que je ne boude pas. J’ai par ailleurs gagné une œuvre originale d’une jeune plasticienne originaire de La Clayette, Chrystelle Desmurger, et j’adore ce qu’elle fait (j’avais flashé sur ses modèles exposés avant de savoir que j’en gagnerai un, c’est fou comme parfois, le monde est bien fait). J’ai vu des gens arriver directement sur le stand Quadrature, attraper mon livre d’une main décidée, me disant « je l’ai lu, je le veux pour l’offrir ! », avec un enthousiasme pour le moins touchant et communicatif. Et puis il y a aussi eu les lecteurs qui n’ont pas voté pour moi et qui me l’ont dit, simplement, avec de vrais arguments et une profonde gentillesse, et ça aussi c’est un vrai cadeau.

Bien entendu, il y a aussi eu des échanges très sympas avec les autres exposants, que je ne peux pas citer tous, mais qui mériteraient votre attention. Si vous en avez le temps et l’envie, le blog nouvelles d’automne les répertorie, vous pouvez y jeter un œil.

Dernier détail, j’ai acheté des chocolats chez Dufoux parce qu’on m’a dit qu’ils valaient sacrément le détour, et heu… Je vous le confirme ! (comment ça, « rien à voir avec la littérature » ?).

Bref, quand on revient de La Clayette, on est un peu hors du temps et hors de l’agitation parisienne, et c’est très bien comme ça. Une nouvelle fois, merci à tous ceux qui ont rendu possible ce très joli week-end.

Je ne travaille pas ce matin. Ça tombe bien. Vais pouvoir atterrir en douceur

dimanche 29 août 2010

C'est malin, ça...

... A force de ne pas mettre ce blog à jour, j'ai failli en oublier l'adresse. Tellement failli que je suis arrivée jusqu'ici via google. On ne rit pas, s'il vous plaît. J'y suis arrivée, c'est déjà pas si mal. Non mais.

Il paraît que c'est la rentrée. Pour bien nous aider à nous rentrer (c'est le cas de le dire) ça dans le crâne, le ciel s'est mis en berne sur Paris. Ah, ça, pour sentir l'automne, ça sent l'automne! Pas de doute là-dessus! Mais je vais faire semblant de ne pas trop râler, parce que l'année qui s'annonce promet de jolis instants. J'ai décidé.

Que dire? Sans doute pas grand chose de nouveau, et c'est sans doute pour ça que je ne suis pas venue le dire plus tôt. Venir dire qu'on a rien à dire est un exercice de rhétorique passionnant pendant un temps... Mais pendant un temps seulement. Après, c'est plutôt plus sympa de s'attacher aux projets qui feront qu'on aura d'autres choses à dire. Vous me suivez?

Ceci dit, puisque je suis là, allons-y pour quelques rappels:

- Shi-Zen poursuit son bonhomme de chemin, et continue d'épater son monde. Parlez-en, lisez-le, faites tourner... Il a encore besoin de consolider son lectorat. Le numéro de rentrée est dans les starting-blocks. Je ne l'ai pas vu, mais il paraît qu'il est magnifique. Je n'en doute pas.

- Après une prise de contact via facebook (ainsi donc, ce truc peut servir à quelque chose, sisisisi!), et quelques échanges cordiaux, je vais être amenée cette année à prêter mon enthousiasme à l'équipe de "tu connais la nouvelle", association sévissant en région centre, et proposant, entre autres choses, des ateliers d'écriture à destination des scolaires. Je vous invite à cliquer sur le lien et à découvrir cette association, dont les initiatives m'emballent, de A à Z. Chapeau les gens.

- Au programme des évènement à venir pour moi et mon bouquin, quelques trucs sympas sur septembre (lecture à la médiathèque de Puteaux...) et octobre (petits salons conviviaux...), mais je vous reparlerai de tout ça quand ça sera confirmé, et quand tout le monde sera rentré de vacances, aussi. C'est dingue, il y a des gens qui terminent leur vacances après moi... Je me demande si ça n'est pas le signe d'un manque flagrant de savoir vivre. J'ai comme un doute.


Une dernière chose. J'ai bouquiné pendant les vacances un certain nombre d'ouvrages des éditions griffe d'encre, petit éditeur de littérature de l'imaginaire. Et ben c'est pas compliqué: j'ai tout aimé. Bien sûr, avec des hauts des bas, des coups de coeurs et des trucs plus "passables" à mes yeux, mais rien qui m'ait vraiment déçue ou vraiment rebutée. Alors si la découverte vous tente... M'est avis qu'il ne faut pas hésiter!

Voili voilou.

Je ferai bien une sieste, là, pas vous?

lundi 24 mai 2010

les yeux dans le (terrain) vague

L’autre jour, en partant au boulot, j’ai croisé une palissade ouverte. Je passe devant chaque matin, et je ne me suis jamais vraiment demandé ce qu’il y a derrière. Probablement n’ai-je pas encore assez de café dans le sang, à l’heure où je la côtoie, pour me poser des questions intelligentes (si tant est que le reste du temps…) Alors comme s’il fallait qu’elle s’impose à moi malgré tout, l’étendue de derrière la palissade a ouvert ses portes. Et sans m’être jamais posé la question, j’ai eu la réponse : derrière la palissade, il y a un no man’s land, avec des creux, des bosses, et de l’herbe qui pousse de manière anarchique. Il y a de la caillasse et une espèce de sable sale de ville. C’est grand, sans être immense. Un bout de terrain qu’on n’a pas pris la peine de dompter, au milieu des immeubles bien carrés et bien propres sur eux. Ça m’a plu.
Il m’est revenu ce terme, que j’entendais gamine et que je n’entends plus guère : « terrain vague ».
Je n’ai jamais particulièrement réfléchi à cette expression, un « terrain vague ». Je ne sais pas d’où elle vient, qui a eu un beau jour l’idée d’accoler ces deux mots pour désigner un bout de ville que la civilisation n’a pas tout à fait conquis. Mais ce matin-là, subitement, elle m’a semblé très belle et très poétique. Peut-être simplement parce que je n’avais pas assez de café dans le sang, hein, je veux bien admettre que j’ai parfois des élans lyriques qui sont un tantinet bas de plafond. Mais depuis, ça me titille.

Vague adj : qui est sans précision, mal déterminé.

Des terrains vagues. Des zones mal déterminées, et sans précision, au milieu d’un grand ensemble urbain. Des zones un peu floues, où tout est encore possible, y compris du « rien ». Voilà une bonne nouvelle ! Au milieu de cette ruche permanente, où tout est précis, où tout a un rôle, où tout doit être rentable, où tout doit rester à sa place pour ne pas que la machine déraille, il existerait des espaces indéfinis. Des cases vides, que l’on n’aurait pas encore corsetées dans une fonction unique. Des surfaces de dégagement, des zones où l’on pourrait simplement se poser, être en « latence », comme nous l’avons tous été au cours de notre développement. Juste quelque chose d’essentiel, pour être pleinement humain, donc.

Vague n f : mouvement ondulatoire de la surface de l’eau, généralement dû à l’action du vent.

Un terrain-vague. Un lieu de rêverie. La mer qui s’insinue, en pensée, entre le béton et l’air pollué. Le flux et le reflux, le rythme de la lune, comme réponse à la frénésie des gens qui bossent, qui font leurs courses, qui rentrent de l’école… Le petit bruit de l’eau, au milieu de celui des klaxons et des gens énervés. Un refuge, presque ? Allez savoir…

Non, vraiment, c’est une jolie expression, un « terrain vague ».

Je vis en ville. Dans une grande ville. Le moins que l’on puisse dire est que ça n’était pas une aspiration de départ, mais j’y vis sans ressentiment et sans colère : c’est comme ça. Je sais pourquoi j’ai finalement choisi d’habiter là. Je sais ce que j’y aime. Je sais ce que j’y supporte sans entrain. Et je sais ce que j’y déteste. Au premier rang de ces choses haïes, le sentiment permanent de ne jamais avoir l’espace qui m’est vital à disposition. La ville est grande, mais sa façon de me faire une place est trop petite. J’étouffe.

Il y a de moins en moins de « terrains vagues » dans nos cités. Et je ne suis pas sûre que ça soit bon signe. Cela fait une sacrée paye que je n’ai plus entendu cette expression, prononcée par personne. Ben ma p’tite dame, au prix du terrain, vous rigolez ! Les petites digressions sur les espaces de rêverie, tout ça, c’est bien joli, mais ça rapporte rien. On philosophera quand on sera riches. On s’en fout, nous, que les gens se sentent oppressés, compressés, hachés, qu’il n’y ait plus un mètre carré de leur ville qui ne soit pas mis en coupe réglée. On s’en fout : on veut des sous !

Je sais. Houlà, oui, je sais. Mais j’ai le droit de trouver ça dommage, quitte à prendre les choses par le petit bout de ma lorgnette de nana qui n’y connait rien à l’urbanisme.

J’ai croisé un genre de terrain vague, l’autre jour, et ça m’a plu. Ça m’a apaisée et invitée à la rêverie, pas uniquement linguistique. J’ai trouvé la journée plus douce, ensuite. Je ne dis rien de plus que ça.

samedi 8 mai 2010

Ainsi va la vie...

... Qu'elle est parfois prenante, saisissante, envoutante, hotte aspirante (ah non, pardon, pas hotte aspirante, mais j'ai plus de rimes en -ante).

Déjà 2 mois depuis le dernier post ici. C'est pas qu'il ne se soit rien passé depuis, c'est juste que je n'ai pas eu que mon écran à m'occuper. Ben non. Alors je le fais rapide, juste pour dire que les choses suivent leur cours:

- Un projet de second recueil de nouvelles doit tourner en ce moment dans le comité de lecture Quadrature (à moins qu'il ne dorme momentanément sur un coin de bureau ou dans un cartable en vieux cuir). Affaire à suivre.

- Shi-zen, le magazine éthique et pas toc poursuit son bonhomme de chemin. Il est désormais officiellement mensuel (sortie en début de mois), et semble conquérir une grande partie des gens qui se penchent de près sur son cas. On est bien contents.


C'est tout? Heu, ben oui, je crois... Dis donc, 2 mois pour pondre un billet aussi passionnant, c'est foutage de gueule et compagnie, non? (*joker*)

mardi 9 mars 2010

j'y fus, j'y foiredulivrus, j'en reviendus

Ce week-end s'est tenue la foire du livre à Bruxelles. J'y suis allée, comme l'année passée. Comme l'année passée, j'ai squatté le stand de Quadrature avec un bonheur réel. J'ai retrouvé des gens, j'en ai découvert d'autres. J'ai ri, j'ai été émue. Je cherche, mais non, je n'ai pas été en colère, ni fâchée, ni énervée. Triste, oui, un peu, pour des raisons n'ayant rien à voir avec la choucroute, et fortement estompées par la bonne ambiance. J'ai mangé des gaufres et des spéculoos (j'en mange encore, j'en ai ramené, hé, pas folle, la fille).

Je suis très fière que Quadrature ait fait une foire exceptionnelle, en terme de vente, de contacts, d'échanges, de tout. Très fière parce qu'ils le méritent, et que je suis très à l'aise pour dire qu'ils sont forts sans avoir l'impression de m'auto-congratuler: je n'ai vendu que 2 bouquins au cours de mes séances de dédicaces, et à des gens connus. Ce n'est donc pas moi qu'il faut féliciter.

J'ai ramené un livre pour ma puce, que j'étais malgré tout ravie de retrouver dimanche soir... Pfuh, ces parents qui ne savent pas ce qu'ils veulent... Qui rêvent d'escapades en amoureux et qui manquent de leur rejeton à la première occase, c'est-y pas malheureux, quand même...!!!

J'ai lu "haut les filles" dans le train en rentrant, et j'ai vibré, beaucoup, à ces mots-là.


Merci, encore une fois, aux Quadraturiens, pour ces si chouettes moments qu'ils nous offrent.

Et là, ben dodo!

dimanche 28 février 2010

Quelques nouvelles pré-martiennes (vert pâles, quoi)

Alors voilà, nous sommes le 28 février, officiellement le mois du printemps commence demain, moi contente.

Pour la peine, j’ai plein de bonnes nouvelles. La première, c’est que Quadrature a ressorti 2 bouquins depuis la dernière fois que je vous en ai causé :
- « court, noir, sans sucre », 2ème édition revue et augmentée, d’Emmanuelle Urien. Quand on se lance à rééditer un livre, c’est qu’il est excellent, forcément. Moi j’dis ça…
- « à l’ombre de la fête », de Marie-France Versailles. Je trouve ce titre superbe. Ça ferait un magnifique thème de concours de nouvelles. Je trouve ça poétique, un brin nostalgique, tout en étant joyeux. Vraiment, j’aime.

La seconde, c’est que Mars est le mois des « gros » salons. Je ne serai pas à celui de Paris, cette année (du moins pas officiellement), mais les éditions Quadrature y seront, on peut aller les rencontrer sur le stand wallonie-bruxelles, ça vaut le détour. En revanche, je serai à la foire du livre de Bruxelles, et ça me ravit. Donc si vous y passez, arrêtez-vous sur le stand Quadrature (le 229). J’y serai le vendredi 5, le samedi 6, et le dimanche 7 au matin. Bon, pas tout le temps, hein, j’ai aussi des gaufres à manger et des spéculoos à acheter (*petit message réservé à Patrick, il comprendra*).

C’est tout pour aujourd’hui ?

Heu, ben je crois que oui. Parce que je suis dans une phase faste (hou, que c’est moche, comme formule, une phase faste) de correction de manuscrit, et que je suis à 2 doigts d’avoir fini un vrai projet de second recueil. Alors j’y retourne. Quand ça avance bien, faut en profiter.

mercredi 20 janvier 2010

juste comme ça

Je n’aime pas cet angle aigu
Ni les tranchants, ni les pointus
Les traits qui ziguent, ceux qui zaguent
Les lames mordantes des dagues
Ce n’est vraiment pas mon penchant
Tout ce qui est par trop saillant
Ce qui déchire et qui lacère
Lignes brisées au goût amer



Moi j’aime,
les demi-teintes,
Et les carrés qui s’arrondissent
Les couleurs,
Et les rictus qui s’adoucissent
Les nuances,
Et les tissus qui s’assouplissent

J’aime ce qui est doux
J’aime ce qui est beau
Et ce qui prend le temps

J’aime l’air
Et l’imaginaire
J’aime la mer
Même l’hiver.


(un texte pas neuf, sur lequel je retombe par hasard, et que j'aime. Alors voilà. Juste pour le plaisir, je le mets là. Il est paru en son temps dans la revue prose)

mardi 12 janvier 2010

Shi-Zen est arrivééééééééééééééééééé - é - é...

Nous y voilà. C’est ce soir que je vous parle de Shi-Zen. Parce qu’il le vaut bien, un article pour lui tout seul. Farpaitement.

(Apparté : je suis d’un naturel fainéant, faut le savoir. Oui, c’est mal, mais oui aussi, j’assume. Donc, Je ne vais pas insérer le lien vers le site Shi-Zen à chaque fois que je cite son nom. Une fois pour toutes, tenez-vous le pour dit : pour aller voir de plus près, c’est là : Shi-Zen)

Ma rencontre avec le projet Shi-Zen s’est faite au soir d’une journée pourrie. Vous savez, le genre de journée où les merdouilles, sans aucune pudeur, aguichent chaque heure qui passe. Où les trucs pas-dramatiques-mais-super-chiants prennent un malin (et sournois) plaisir à s’accumuler. Bref, où on rentre pompé et morose.

Ce soir-là, donc, je faisais pas grand-chose en attendant l’heure d’aller me coucher et d’étouffer la journée pourrie (bien fait !) sous un oreiller. Et puis j’ai reçu un mail de ma frangine, avec un lien internet, genre « tu devrais aller voir, ça a l’air sympa ». J’y suis allée, donc. Et je suis tombée sur « l’histoire d’une fille » qui présentait un projet hautement sympathique de magazine féminin, un vrai, avec ce qu’on peut parfois y chercher de légèreté et de « tendances ». Mais qui le ferait avec comme ligne directrice de rester éthique, écolo, développement durable, bio, et réaliste (exit les mannequins retouchés et les conseils shopping à 3000 euros la tenue). Tous ces trucs qui sont si facilement galvaudables (ça se dit ? Je décide que oui ! De toute façon faites pas la tronche, vous avez compris), mais si essentiels quand même quand on s’y intéresse en vrai, pas juste pour avoir l’air de.

Cette petite visite sur le site du projet Shi-Zen a sauvé ma journée. Tant et si bien que j’ai répondu au questionnaire genre « étude de marché » disponible sur le site. Et puis j’ai envoyé un mail, aussi, pour dire mon enthousiasme, et que, allez, dans l’élan, parfois, j’écrivais, si y’avait besoin de plumes… Carol Galand, à l’origine du projet, m’a répondu peu de temps après, un mail super gentil.

Je vous passe les détails (ce qui est pour moi un effort surhumain, dites merci, ch’u très forte en détails, d’hab). Toujours est-il que Shi-Zen n’est plus un projet, mais une réalité. Un n° zéro est désormais dispo, et je vous recommande chaleureusement de vous ruer dessus. Moi, j’ai envoyé en son temps un petit texte à Carol, un soir, parce que ça me plaisait, parce que j’avais une idée, parce que pourquoi pas… Et le dit-texte, qui n’avait d’autre ambition que de participer à l’aventure, si ça se présentait, et de n’importe quelle façon, s’est retrouvé édito.

Inutile de dire que je suis extrêmement touchée. Et fière. Et toc ! Ah non, pardon, et pas toc ! (cf slogan juste après. *joke insaïde*)

On se résume, donc : Shi-Zen, le magazine féminin éthique et pas toc, cherche ses lecteurs. Achetez-le, lisez-le, aimez-le, faites-le circuler. A vous de jouer !