mardi 27 décembre 2011

Joyeux Noël (en retard) et Bonne Année (en avance)

Allez, il est temps d'envisager une petite mise à jour de ce blog. Pour vous dire que "ce qui nous lie" continue de vivre sa petite vie. Les retours que l'on me fait, ou que l'on fait à l'éditeur, sont le plus souvent touchants et très positifs. Ouf. Je respire un peu mieux. La sortie d'un second livre est un truc étrange pour le stress quotidien de l'auteur. Mais chouette.

Pour ceux que ça amuse, il est possible de m'écouter causer du livre, de l'édition, d'ateliers d'écriture, en allant là:

La dame répond aux questions des gens

Et merci conjointement à Jean Claude Caillette et Maryline Martin pour leur invitation cordiale et conviviale dans cette belle émission.

La suite des opérations, ce sera la foire du livre de Bruxelles début Mars. Et puis la sortie d'un recueil collectif sur le thème "littérature et politique", aux éditions la cause des livres. Quelque part dans les mêmes eaux, si tout va bien.


Et puisqu'on en est à parler de politique (un peu), petite parenthèse. Vu que c'est un secret de polichinelle que je suis orthophoniste, dans la vie, je signale aussi ce nouveau blog:

Bref, ils ont besoin d'un orthophoniste!   

Il met en scène de courtes situations que l'on rencontre concrètement dans la profession d'orthophoniste. Blog né pour faire mieux connaître et défendre la profession, actuellement sous la menace d'une réforme de la formation initiale qui serait fort dommageable en terme de qualités des soins/accès aux soins. Ceux qui veulent peuvent aller voir, c'est expliqué. Et pour ceux qui n'ont pas envie, fin de la parenthèse!

Je vous souhaite une très belle année 2012, remplie de livres et d'histoires, forcément!

mardi 27 septembre 2011

Ayéééééééééééé!

C'est un comble, c'est ici, donc chez moi, que j'annonce en dernier la sortie effective du livre. Il existe une phrase qui parle des cordonniers et de leurs chaussures, on pourrait parler des auteurs et de leurs mots. C'est mon blog qui est le dernier alimenté en la matière, ah ben c'est malin.


Bref, si jamais vous ne le savez pas encore par un mail ou par une annonce facebook, c'est officiel, c'est sûr, c'est confirmé: le livre est sorti, disponible, tout beau. On se résume, il s'appelle Ce qui nous lie... , et il est publié aux éditions Quadrature


Et puisqu'il ferait quand même beau voir que le passage ici ne vous vale pas une petite récompense, vous aurez le droit à une nouvelle inédite, qui aurait dû être dans le recueil et qui finalement en a été retirée, car le livre était trop long.

Bonne lecture!

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Jour J



Je ne devrais pas être là. Je me sens bête, et j’ai la trouille, c’est dire si je suis à l’aise. J’ai l’impression d’être une toute petite fille timide, et ça ne ressemble pas à la trentenaire tapageuse que je suis. C’est un signe. Je n’ai rien à faire ici. Venir à la rencontre de quelqu’un que l’on n’a jamais vu que sur un écran, c’est idiot, non ? De quelqu’un que l’on ne connaît pas… Bon sang, oui, c’est idiot. Je ne devrais pas être là. C’est sûr. J’ai les jambes en coton, à peine si je sens encore mes pieds. Et puis j’ai froid.

Je vais rentrer. Ça ne sert à rien que je reste, je ne suis pas prête. On va remettre ça à plus tard, hein ? Il comprendra. Je lui expliquerai. On se parle beaucoup, enfin surtout moi, lui il écoute. Je lui dirai la vérité, que je me suis dégonflée, que ça sera pour la prochaine fois. Je sais que son jugement ne sera pas sévère. Il n’est pas du genre à s’emporter pour si peu. J’ai du mal à respirer, l’air ne veut pas rentrer dans mes poumons, et le peu qui s’infiltre me brûle. J’ai chaud.

Bien sûr que j’ai envie de le voir ! Bien sûr que j’ai envie de le toucher, de le savoir près de moi, de nous sentir complices. Bien sûr que je veux partager du temps avec lui, que je veux lui ouvrir mon univers et qu’il me fasse découvrir le sien. Que l’on passe de l’imaginaire au réel, du virtuel au concret. Mais il y a un temps pour tout. J’ai cru que celui de la rencontre était venu, mais maintenant que j’y suis presque, je m’aperçois que non. Mea culpa, je me suis trompée. Cela fait des mois que l’on se tourne autour. Que l’on s’apprivoise. C’est parfois frustrant, mais c’est doux. Charme étrangement ambivalent des préliminaires… Je ne suis pas prête. J’ai l’estomac mal en point. Heureusement que je n’ai rien mangé. J’ai froid.

J’ai quitté ma maison ce matin, l’esprit enthousiaste et le cœur déjà rempli de lui. Enfin j’allais le voir ! Que m’importait l’inconnu, que m’importait l’incertitude ! J’étais une aventurière, prête à sauter le pas, à grimper jusqu’au sommet de cette histoire pour y planter le drapeau de notre amour ! Mais souvent femme varie, et quelques heures plus tard, je ne suis qu’un chiffon hanté par l’angoisse. J’ai retourné ma veste, lamentablement changé d’avis. C’est sans doute un caprice, et j’ai honte, mais ma peur est irrépressible. J’ai la bouche sèche, mon royaume pour un verre d’eau. Il fait trop chaud.

Je n’ai pas peur de lui, bien sûr que non. En lui, j’ai toute confiance, j’ai depuis longtemps compris ce qu’il vaut. Un doux trésor, un bijou précieux et finement ciselé. J’ai peur de moi. De ne pas être à la hauteur, d’abord. Et puis d’avoir tellement rêvé, tellement fantasmé, qu’il ne reste d’autre option, très momentanément, que la déception. Je sais qu’il est formidable. Mais la réalité est forcément différente d’une construction mentale. Il va falloir que je remette les deux en phase. Et j’ai peur qu’il le sente. Qu’il se rende compte de ma désillusion passagère, et que cela lui fasse mal. Qu’il me croie déçue pour toujours, qu’il s’en sente coupable. Alors que bien entendu, rien de tout cela ne serait vraiment fondé. J’ai mal au dos. Ça me prend depuis la nuque, jusqu’au coccyx. L’impression d’avoir déménagé toute une salle à manger en bois massif hier. Et puis ce froid… Je suis gelée.

Je vais partir, c’est décidé. Retourner chez moi. On va remettre ce rendez-vous à plus tard, n’est-ce pas ? Il faut que je fasse vite, avant qu’il n’arrive. Je ne veux pas qu’il me voie comme ça. Le portrait n’est pas flatteur. Bien loin de ce que je lui ai raconté. Je ne suis pas faite pour l’inconnu, je me trompais, ce matin. Rien que de la frime. Je suis une aventurière de carnaval. Je me déguiserai en Indiana Jones au prochain mardi-gras. C’est de mon niveau. Il faut que je m’en aille, après il sera trop tard. J’ai terriblement besoin de repères. Je hais l’inconnu. Panique. Le charme va être rompu ! J’ai chaud. Je vais partir. Je vais rentrer. Où ai-je mis mon sac ? Je ne peux pas le voir, pas encore, j’ai peur ! Je n’ai plus de force, tout mon corps se dérobe, je suis si fatiguée. On crève de froid, bon sang !


Une main sur mon épaule. Mon mari. Je l’avais presque oublié. Une voix douce, la sage-femme. Je suis épuisée. Je ne vais pas y arriver. Cette rencontre va être ratée, il ne faut pas ! Machinalement, je fais ce que me dit la voix douce. On y est presque, je le sais. Je ne peux plus m’enfuir. Tout mon corps est tendu, mais il tiendra le coup. Un ultime effort. Une ultime crainte.

Et puis il est là, contre moi. Il me regarde étonné et je suis incroyablement heureuse.

Finalement, c’était un jour parfait pour rencontrer mon fils.

samedi 3 septembre 2011

C'est bientôt fini (donc ça va bientôt commencer)





Alors voilà. ceci est une couverture. Pour être précise, celle de mon second recueil, à paraître tout début octobre.


Au stade où on en est, je n'ai plus grand chose à faire. Les corrections sont (presque) bouclées. Et vu qu'elles se sont terminées en fanfare, je me sens un tantinet désoeuvrée. ça tombe bien, c'est la rentrée lundi. Vais pas me sentir désoeuvrée longtemps, je serais prête à parier.


Le travail préliminaire à la sortie est quasi fini. C'est donc là que tout va pouvoir commencer. Enfin entre les deux, forcément, il faut le temps de l'imprimer, le bidule.


On se reparle début octobre?

samedi 9 juillet 2011

"Ce qui nous lie"

Voilà, il semble que ça soit officiel, et donc je m'empresse de partager cette petite joie par ici: le titre de mon second recueil sera "Ce qui nous lie". Vu qu'il parle des liens qui unissent (ou pas), de ce qui se tisse (ou pas) entre les êtres, ça présente une certaine logique... Non? Si!

Les choses avancent doucement, nous corrigeons le manuscrit avec soin (Catherine et Stéphane y veillent scrupuleusement, grâce leur en soit rendue).

Le livre sortira fin septembre, et j'en profite pour répondre ici officiellement à Stéphanie, dont le commentaire m'a échappé et je m'en excuse: Oui, il sera présenté à Nouvelles d'Automne. Ce sera même sans doute sa première sortie de nouveau-né. Une façon de faire un clin d'oeil à ce si chouette salon qui avait eu la (très bonne) idée de primer mon premier recueil l'année passée... Et qui a surtout la particularité d'être d'une convivialité peu commune et de rendre les auteurs heureux. C'est dire si je suis ravie d'y retourner!

Allez, plus que 15 jours de boulot, puis vacances (youpi!) avec des vrais morceaux de corrections dedans (re-youpi!), puis rentrée avec des vrais morceaux de livre dedans (re-re-youpi) et de jolis moments à vivre autour (over méga youpi).

lundi 2 mai 2011

"un jour tout neuf"

Chaque matin depuis des années, je me réveille en écoutant France Inter. Je suis du genre monomaniaque, France Inter est MON média, à moi que j’ai, parfaitement. Je mange avec France Inter, je me divertis avec France Inter, de temps en temps aussi je m’énerve… Bref, je vis avec France Inter.

Pour vous donner une idée du truc, ma fille de 2 ans et demi réclame régulièrement « la chanson on ». Les habitués comprendront.

Ce matin, en plus de me réveiller en écoutant France Inter, je me suis aussi réveillée pour aller causer sur France Inter. Et toc. Ça en impose drôlement, dit comme ça, non ? Attendez, je vous explique, en fait vous allez voir c’est simple.

Depuis le début de l’année, l’antenne est tenue, de 5h à 6h, par Brigitte Patient. Elle anime « un jour tout neuf », une émission qui convie chaque jour un auditeur à passer derrière le micro. En ce qui me concerne, il est très rare que je sois derrière mon poste de radio à 5h du matin, vu qu’à cette heure là j’ai plutôt tendance à dormir. Mais trois fois dans l’année, je suis tombée sur cette émission en me levant tôt pour aller animer des ateliers d’écriture un peu loin de chez moi. Et forcément, ça m’a plu.

Alors je me suis dit que j’allais envoyer un mail pour tenter de participer aussi. Parler orthophonie, ateliers d’écriture, Shi-zen, petite édition… Des trucs qui me tiennent à cœur, et qui sont universellement enthousiasmants, j’ai décidé. Je me suis dit que j’allais envoyer un mail, et puis je ne l’ai pas fait. Moitié oubli, moitié « je ne dois pas être la seule, alors à quoi bon ? ».

En ce moment, on entend de temps en temps la bande annonce de cette émission plus tard dans la journée. Ça m’a rappelé que je m’étais dit que je tenterai ma chance. Et que la fin de l’année n’étant plus très loin, il serait peut-être temps de passer à l’action, pour au moins éviter d’avoir des regrets. J’ai donc envoyé un mail. On m’a rappelée, longuement. Et puis on m’a conviée à venir, ce lundi matin, à 5h du matin, tenir compagnie à Brigitte Patient derrière le micro.

Alors forcément, j’y suis allée. Toute contente et toute chose, aussi.

Commencer la journée par une balade dans Paris à 4h15 du matin n’est pas désagréable en soi. C’est même plutôt sympa. Je ne dis pas que je ferai ça tous les jours, mine de rien se sortir du lit à 3h15 est un truc assez acrobatique. Mais tant qu’à faire d’y être, j’ai profité du charme de la capitale endormie.

Je le disais, France Inter c’est MON média à moi. Ça donne du coup une sensation étrange, quand on y entre pour de vrai. Ça a quelque chose de touchant et d’émouvant. Et pour autant, c’est comme si on se sentait un peu chez soi. Pas l’impression de m’attaquer à un mythe, non, juste d’avoir enfin l’occasion de connaître un peu mieux une copine lointaine mais aimée. Il y a un truc qui m’est étrangement familier dans ces couloirs que je ne connais pas. Etonnant.
Dans un bureau, Bruno Duvic est en train de regarder les journaux. Tout à l’heure j’écouterai sa revue de presse, comme chaque matin. Là bas au fond, il y a Audrey Pulvar. Elle prendra l’antenne à la fin de l’émission à laquelle je vais participer. Petit monde de la nuit, qui prépare nos réveils.

Je suis en avance. Ça circule bien, il faut dire, à 4h15 du matin. Le taxi n’a pas mis beaucoup de temps à faire Puteaux-Avenue du général Mangin. Je suis accueillie très gentiment par Maïté Vasseur, réalisatrice de l’émission. Brigitte Patient arrive peu de temps après. Nous échangeons un peu. Et puis nous nous dirigeons vers le studio. C’est parti pour une heure d’émission.

Je savais déjà que j’aimais la radio. Maintenant, en plus, je sais pourquoi. C’est incroyablement vivant, une émission de radio, en fait ! Ce que l’on entend à l’antenne n’est que la partie émergée de l’iceberg, nourrie par l’énergie de tout ce qui se passe hors micro. On fait des grands signes avec les gens derrière la vitre, on papote pendant les disques, on rigole, on cherche son horoscope dans « le parisien ». Vivant, vous dis-je !
Bien sûr, on parle aussi au micro. C’est quand même le but, dire avec enthousiasme ce que l’on a envie de transmettre, et on tente de l’atteindre. On est à l’aise pour parler, sans la pression de l’image. C’est presqu’intime, un studio de radio, il n’y a pas de bruits parasites, on peut se regarder dans les yeux, ou se gratter le nez. C’est presque comme si on était entre nous.

Alors voilà. Accompagnée par la gentillesse de Brigitte Patient, j’ai papoté pendant une heure, et j’ai trouvé ça très court. Oui, je suis bavarde, j’avoue, ça c’est vu ?... ! Ce fut un magnifique moment, un début de semaine que je ne suis pas prête d’oublier. J’ai adoré, même si après coup, je me dis que plein de choses auraient pu être plus claires et mieux formulées. On va dire que c’est le jeu du direct, hein, et que ce que l’on a perdu en précision, on l’a gagné en spontanéité !

Je termine façon Oscars, en remerciant Léa pour son attention téléphonique, Brigitte et Maïté pour leur gentillesse et leur café, et toutes les autres personnes sympas croisées dont je n’ai pas retenu le nom (pardon). Et puis j’espère que Pablo s’est réveillé comme prévu, que les stocks d’efferalgan codéïnés sont en bonne voie, et que la classe verte à l’île d’Oléron sera une réussite. Comprenne qui pourra !


De mon côté, j’ai quitté France Inter à 6h15 remplie d’une douce et belle énergie, sous une pluie fine guère gênante, le soleil terminait de se lever. J’ai repris le métro sans me presser, je suis passée à la boulangerie avant de rentrer, et je suis allée embrasser mes amours qui sortaient tout juste du sommeil, avec des croissants chauds dans les mains.

Quand je vous dis que c’est un chouette début de semaine…

dimanche 1 mai 2011

La saison 2 commence bientôt...

Voilà. C'est officiel, je suis en phase de correction de manuscrit. J'ai reçu ce matin les premières pistes de boulot. Et je suis ravie, forcément, de rentrer dans cette période que j'adore, où l'on voit se peaufiner l'écrit, où l'on goûte avec plaisir ce travail d'orfèvre tout en étant impatient de voir le produit fini...

Bref, où on est joyeusement ambivalent, tendance "plus viiiiiiiite, que ce soit fini, que le livre sorte" face à "houlà, on prend son temps, il faut encore un peu lisser, là, ce serait bête de bâcler".

Mon deuxième recueil, puisque c'est de lui qu'il s'agit, sortira de nouveau chez Quadrature (happy me!), vers la fin septembre.

Nul doute que j'aurais l'occasion d'en reparler d'ici là.