vendredi 23 janvier 2009

Mon éditeur, la salle d’attente du cabinet de radiologie, la française des jeux, et UPS (ou « un peu d’optimisme ne nuit pas »)

Non, ceci n’est pas un inventaire à la Prévert. Rendons à César ce qui est à Jacques, ses inventaires à lui étaient autrement plus poétiques et merveilleux que le pauvre listing qui sert de titre à ce billet. Mais vous allez voir, il y a un lien entre tout ça. Sisi. Ce n’est pas flagrant au premier abord, certes, mais je vais vous faire une brillante démonstration. Vous n’allez pas en revenir (par contre j’espère que vous reviendrez sur ce blog, mais c’est une autre affaire).

Je vous ai expliqué que je ne parlerai pas beaucoup ici de ma vie de fille, et dès le 4ème billet, je vais déroger à ma propre règle. Ah c’était bien la peine de nous faire des grandes déclarations, de se la jouer solennel, gna gna gna.
C’est vrai. Mais un peu de flexibilité ne nuit pas, et je fais c’que j’veux, d’abord, ch’u grande.

Donc, hier matin, j’ai passé quelques temps dans un cabinet de radiologie. Franchement angoissée au début, nettement plus rassurée vers la fin. Et je pensais à tous les autres gens qui attendaient là. A tous ces visages insondables, à toutes ces histoires que je ne connais pas. Une dame aux cheveux gris souriait à mon bébé, guettant ses gazouillis, tandis qu’une autre, plus jeune, semblait profondément agacée par la présence de ma fille… Les gens allaient et venaient. On appelait des noms, des corps se levaient, puis revenaient un peu plus tard attendre le verdict du médecin. Combien ont eu des bonnes nouvelles, hier matin, et combien en ont eu des mauvaises ? Mystère. Je me suis souvent fait cette remarque, que se croisaient dans les salles d’attente médicales des destins contraires, ou similaires, qui n’ont pas connaissance de ce qui se trame sur la chaise d’à côté. C’est étrange. Les cabinets de radiologie ont-ils un quota ? Est-ce qu’il faut une moyenne annuelle de, disons, cinq bonnes nouvelles pour une mauvaise ? Est-ce que la répartition mensuelle est stable, ou est-ce que si on a épuisé dès octobre le nombre des mauvaises nouvelles de l’année, il ne reste plus que des bonnes à distribuer ? J’ignore si le cabinet de radiologie a des accointances avec la française des jeux. Si là, comme dans un lot de « morpions » ou de « millionnaire », il y a quelques tickets gagnants pour beaucoup de perdants. J’espère que non.

Tant qu’on en est à causer probabilités, et puisque j’ai prévenu que ce blog causerait principalement de trucs-qu’ils-z’ont-un-rapport-avec-ma-vie-d’auteure (j’ai du mal à me faire à ce « e »…), j’ignore quel est le pourcentage de manuscrits choisis et édités dans l’ensemble de ce qui arrive annuellement chez un éditeur. Est-ce grosso modo la même chose partout, d’ailleurs ? Les gros en reçoivent beaucoup, mais publient plus, les petits en reçoivent moins mais publient peu… Est-ce qu’au bout du compte, le pourcentage de gens heureux est le même dans ceux qui postulent chez les grands, et dans ceux qui postulent chez les petits ? Est-ce que là encore, comme à la Française des jeux, on a toujours le même pourcentage de chance de tirer un ticket gagnant, ou pas ? Je n’en ai pas la moindre idée.

Dernier point : là, je sais. Je sais qu’avec UPS, on a super beaucoup de chances d’avoir un mal fou à se faire livrer un colis (de livres, concocté aux p’tits oignons et expédié par mon éditeur préféré) si on n’écrit pas son code porte d’immeuble dans l’adresse. D’aucuns (les naïfs !) pourraient penser que des pros de la livraison demanderaient ce renseignement quand ils enregistrent le colis, pour ne pas être coincé à l’arrivée. D’autres imaginent (les cons !) qu’un code porte, c’est fait pour limiter l’accès d’un immeuble, et que donc l’écrire partout est un peu un non-sens. Et ben UPS, ils demandent pas, et si c’est pas écrit sur leur étiquette, ils livrent pas. Alors ils vous envoient une petite carte, hein, pour vous dire qu’ils sont passés, que pas le code porte, que hou là là pas possible déposer colis, appelez nous, merci bien. Ils sont passés le 15, ont envoyé la carte le 19, avec comme sanction, si j’étais une méchante fifille qui n’appelait pas le n° indiqué, un retour à l’expéditeur dès le 22. Ben dites, on a le temps d’aller faire pipi, avant de vous appeler, oui ? UPS, c’est comme la française des jeux, y’a assez peu de chances de tirer une carte gagnante du premier coup. En revanche, reconnaissons-le au second, ça marche mieux chez UPS que quand on gratte dédé. Ouf.


Bref. Hier a finalement été une journée faste, mon bébé n’avait rien de grave, et j’ai reçu mon colis de livres, en souffrance depuis 10 jours. Il y a plus d’un an, maintenant, un autre jour faste, Patrick m’appelait pour me dire que Quadrature publierait mon manuscrit.

Je crois que je ne jouerai jamais au banco, ni à n’importe quel autre jeu de grattage. Ma petite vie, et je m’en émerveille sans cesse, me sert mes tickets gagnants au fil de l’eau, pas sûr qu’il m’en reste à gratter sur le comptoir d’un bistrot.

Optimisme du soir, bonsoir, j’ai fini ma philo à deux balles…

samedi 17 janvier 2009

j'ai jamais dit que j'étais logique

Il y a mille et une raisons d'écrire. J'imagine qu'il y en a des bonnes et des moins bonnes, quoi que je doute fort d'avoir envie de me prononcer sur ce qu'est une bonne raison et ce qu'est une moins bonne. Ecrivez, braves gens, écrivez! Pour le reste, les raisons, les intentions, les débouchés et l'âge du capitaine, on verra plus tard.

Pour ma part, je crois que j'écris pour rencontrer des gens. J'aurais pu être caissière chez Leclerc, ou hôtesse de l'air, c'était plus direct. Mais j'ai jamais dit que j'étais logique. Et choisir une activité fondamentalement solitaire, dans le but de rencontrer des gens, ne me fait absolument pas peur. A vous peut-être que si, rapport à mon état mental un brin inquiétant. Mais c’est un autre sujet.

Le truc, c’est que ça ne me les fait pas rencontrer de la même façon que dans la rue ou dans la salle d’attente du dentiste, les gens. Je suis une rêveuse, et les gens qui me connaissent savent combien ça n’est pas un vain mot, chez moi. Une rêveuse, une bouffeuse d’imaginaire, tout ce que vous voudrez dans ce goût-là. Et rencontrer des gens via l’écriture, c’est les inviter à découvrir mon imaginaire, et éventuellement les laisser m’inviter à découvrir le leur. C’est comme si on gagnait du temps. Comme si les présentations étaient déjà un peu faites. Comme si on s’était croisés dès la sortie de l’usine à fabriquer l’humanité, et qu’on savait, par conséquence, qu’on venait du même endroit. J’ai l’impression qu’on est plus proches de « mon » essentiel. Plus vrais. Je suis peut-être naïve. Mais je vais continuer encore un peu, tenez.

J’aime les rencontres qui sont liées à l’écriture, et pas qu’à la mienne, bien entendu (Je suis très égocentrique, mais y’a des limites). Je les aime parce que je trouve qu’elles mettent les humains en valeur. Et comme ces crétins, dont je suis, sont rarement assez doués pour le faire tous seuls, il faut bien leur filer un coup de main. Quand une rencontre menace de tourner à vide, mais qu’on a un livre sous le bras, on a autre chose à raconter que la pluie ou le beau temps. Et rien que ça, c’est grand.


Alors je suis ravie. Je suis ravie parce que l’édition d’un livre, c’est la promesse que l’écriture solitaire débouche sur des rencontres. Et je tâcherai de faire mon possible, croyez le bien, pour qu’elles soient belles.

Il y aura la foire du livre de Bruxelles. Le salon du livre de Paris. La librairie du bout du boulevard. Et quelques autres projets encore en… Projet, justement (Cette répétition est volontaire, c’est pour bien souligner l’effet).

Je crois que je vais me régaler. Alors je crois que je vous en reparlerai. J’ai la gourmandise partageuse, il vaut mieux le savoir.

mardi 13 janvier 2009

bon alors (quelques petites précisions et autres détails)

ça commence bien c’t’histoire : j’ai rédigé un beau billet hier soir, du genre impérissable-que-personne-il-en-a-jamais-écrit-d’aussi-brillant, et v’là t’y pas qu’au moment de le mettre en ligne, tout a planté. Exit le billet brillantissime, et comme je suis incapable de réécrire quelque chose que j’ai déjà écrit, j’ai éteint l’ordinateur, et pour bien montrer ma réprobation, je suis allée me coucher. Ah ah, elle a vu ce qu’elle a vu, la technologie ! Je ne m’en suis pas laissé compter, je suis allée me coucher en l’abandonnant à son triste sort ! Bien fait !

Le truc, c’est que ce matin, la technologie, elle avait un petit air hilare, presque comme si elle se fichait de moi, en fait. On aurait presque pu croire que ma petite sortie d’hier l’avait bien fait marrer. C’est fou, hein.

Bref.
On m’a fait remarquer fort justement que des biberons, pour nourrir un Blog, c’était quelque peu léger. Me revoilà donc avec des mots. Des vrais, composés avec des vraies lettres bios, élevées au grain. Et il faut que j’arrête les métaphores alimentaires, on va croire que je suis affamée…

Me revoilà, disais-je, pour expliquer que ce blog est un blog d’auteure. Oui oui, je suis une auteure, c’est tout frais, mais du coup, je me la pète à fond. Faut bien en profiter un peu.
En vrai, je suis aussi une fille. Mais je n’en parlerai pas beaucoup ici, de ma vie de fille. D’abord parce qu’elle ne regarde que moi, ensuite parce que ça serait d’un inintérêt absolu, j’en ai peur.

Qui dit auteure dit livre. Et qui dit livre dit critique.

Vous trouverez donc des échos du livre (dont la couverture est en photo ci-contre, tâchez de suivre un peu, on va pas s’en sortir, sinon) là :
http://motcomptedouble.blog.lemonde.fr/2008/12/15/page-blanche-a-gaelle-pingault/

Et là :
http://www.bibliosurf.com/Interview-de-Gaelle-Pingault

Ohhhh ! Là aussi !
http://culturofil.net/2009/01/10/on-n%e2%80%99est-jamais-prepare-a-ca-de-gaelle-pingault/

Et pis là, heu !
http://www.leslecturesdemartine.com/article-26674630.html

Là aussi (billet du 13/01)
http://brize.vefblog.net/

Et pour finir, là :
http://roubaudi.blogspot.com/2009/01/un-bon-livre.html

Vala.
C’est tout pour le moment, comme on dit, mais moi je trouve que c’est déjà vachement pas mal (mode *content* on).
Et of course, je vous tiendrais au courant de la suite des opérations.

lundi 12 janvier 2009

Ceci est un blog

Non? Si! Ceci est un blog. Un tout petit blog nouveau né, encore nourrisson, qui ouvre à peine ses yeux. Il va lui falloir des biberons pour grandir, mais en ce moment les biberons, je maîtrise. Donc à bientôt par ici. Je vais acheter de l'eau d'évian et du lait Guigoz, et je reviens.