lundi 2 novembre 2009

Vestine, une légende noire


Vous l'aurez remarqué, je ne parle pas ici de mes lectures. Il y a plusieurs raisons à cela, raisons qui me semblent à moi suffisamment valides pour que je les respecte. Je vous fais grace du listing. Je vous en fais d'autant plus grâce qu'à titre exceptionnel, je vais sortir de cette ligne de conduite. Car aujourd'hui j'aimerai vous parler d'un livre, que je viens de finir. "Vestine, une légende noire", est publié chez actes sud junior, dans la collection "d'une seule voix".
Quand je dis que je vais vous parler du livre, c'est juste une formule. Je ne vais pas vous en parler, parce que ce livre ne génère pas les mots, il génère des ressentis. Des rires, des pleurs, des envies de vomir et des espoirs fous.
Vestine, aujourd'hui 27 ans, a vécu le génocide Rwandais à l'âge de 11 ans. Virginie Jouannet-Roussel lui prête sa plume, ses mots, ses ressentis, pour traduire sa mémoire pointilliste de l'Afrique.


Certains d'entre vous, qui lisez ce blog, le savez: Virginie est une amie. C'est avec elle que j'ai effectué le plus gros travail de relecture et réécriture du manuscrit de mon recueil, avant envoi chez des éditeurs espérés. Ce que vous ne savez pas, en revanche, c'est qu'il n'y a entre elle et moi ni complaisance, ni faux-semblants. Et que je ne vous parlerais pas de Vestine si je n'en avais pas la sincère envie, si ce n'était pas une impérieuse nécessité pour moi.

Ce texte mature depuis plusieurs années. Il en a existé plusieurs versions, qui ont failli être publiées, en leur temps, par d'autres éditeurs. Mais sans doute manquait-il un petit quelque chose pour que l'alchimie soit parfaite. Dans sa version actuelle, c'est l'éditeur qui est venu le chercher. Qui l'avait lu par le biais d'un concours, et qui a appelé Virginie pour le lui demander. C'est dire s'il n'est pas banal.

"Vestine", tel que publié aujourd'hui, se lit d'une traite. C'est un souffle, une respiration, une mélodie, un tourbillon. C'est un livre d'une force incroyable, d'une beauté fulgurante, aussi bien dans l'horreur que dans l'espoir qui y survit.

Je ne vous en dirais pas plus, je ne saurai pas. Ce que je sais, simplement, c'est qu'on ne rencontre pas tous les jours un livre comme celui-là. Et que ça méritait donc que je ne garde pas cette découverte pour moi.

Au passage, chapeau aussi à Actes Sud. Ce livre, son contenu, et son histoire, est la meilleure réponse à ceux qui prétendent que les grands éditeurs sont des fainéants tous mous qui ne publient que des textes idiots, pondus par des peoples, par simple copinage et par facilité.

6 commentaires:

  1. que dire après ça?
    un merci tout "bête" et une complicité d'échos. Ton texte te ressemble et me ravit, comme à chaque fois!

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  2. Vouais vouais, que dire de plus !

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  3. Ben rien. Ou alors, que cet article donne envie de lire le livre...

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  4. Déjà la naissance de ce recueil c'est déjà une histoire à lui seul...Quelle rencontre ! Maryline

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