Gaëlle Pingault
le blog (un peu dilettante) de Gaëlle Pingault. Non? si! C'est dingue, vu le titre.
jeudi 26 août 2021
Semaine moins une
dimanche 3 janvier 2021
Et surtout la santé, hein!
Je sens bien qu'il faudrait profiter de ce début d'année pour mettre le blog à jour, raconter des trucs sur ce qui s'est passé cette année (du côté de ma vie d'autrice, hein, parce que pour le reste, je crois qu'on est quand même tous bien bien au courant, limite un peu trop), et soulever un peu le voile sur ce qui devrait se passer l'année prochaine.
Seulement voilà, c'est un tout petit peu compliqué à faire, cette année.
Je ne sais pas très bien quoi dire de cette expérience étrange qui consiste, après deux ans et demi de travail, à sortir un livre 2 jours après le début d'un confinement. De ravaler sa joie, il y a tant à gérer. De tenter de le faire vivre en pleine crise sanitaire, quand les salons s'annulent, que les librairies ferment, et que viscéralement, on ne souhaite pas orienter les gens vers les mastodontes de vente en ligne. De constater que ladite crise n'aura pas ralenti beaucoup la production éditoriale (ceci n'est pas une critique, c'est un sujet complexe, sur lequel j'ai du mal à avoir les idées claires), et que lorsqu'il redevient possible de tenter quelques sorties, d'autres livres arrivent. Qui subiront peu ou prou le même sort.
Je ne sais pas très bien expliquer l'émotion intense (le manque exacerbe les ressentis, c'est bien connu) que c'est de voir ce livre distingué par un prix des lecteurs sur le seul et unique salon que j'aurais réussi à faire pour le défendre (un seul, bon sang! Heureusement que c'est un salon de compétition, coucou Merlieux). Et la gratitude éprouvée de le voir défendu par les magnifiques 68 premières fois.
A ce sujet, il y a des chouettes podcasts à écouter ici (dont un qui parle des "coeurs imparfaits", mais écoutez les tous, vraiment, vous ne le regretterez pas).
Est-ce qu'au bout du compte, le livre aura tiré son épingle du jeu? Je n'en sais rien. Est-ce qu'au bout du compte, j'y aurai trouvé mon compte? Non. Que les livres ne soient pas le support de rencontres, d'échanges, de discussions, est d'une tristesse infinie. La sortie d'un livre, c'est le moment où le travail de l'ombre est censé trouver la lumière. Où la solitude est censée laisser la place au lien à l'Autre. Quand ce n'est pas possible, indéniablement, il manque une part d'énergie vitale au bazar. Et c'est triste.
Est-ce qu'il aura été possible de composer avec cette réalité malgré tout? Ben j'ai envie de dire, y'aura pas eu trop le choix, hein ^^. Mais ce merdier aura aussi fait émerger de belles initiatives (coucou, les rencontres littéraires en ligne un endroit où aller), et donné quelques idées à garder pour la suite.
Est-ce que ça m'aura coupé les pattes, l'inspiration, l'envie?
Ahahahah, non mais vous voulez rire, ou bien? J'ai au contraire encore plus faim de ce qui m'a manqué, de ce qui me manque encore. Et si vous voulez tout savoir, je planche en ce moment même, je transpire et je peaufine, pour avoir de bonnes raisons de rattraper ces non-rencontres et ces non-discussions, autour de ce roman (puisqu'elles n'ont pas vraiment pu avoir lieu), et autour du suivant.
On en reparlera plus tard. Tout est encore un peu trop aléatoire. Mais ce sont de jolies promesses qui font advenir 2021 sous des vents positifs (j'ai décidé).
Prenez soin de vous.
Moi j'attends de pouvoir retourner au cinéma, au théâtre, et en concert.
mercredi 29 juillet 2020
La vie d'un livre
Et puis il y a les critiques qui fleurissent un peu partout, par exemple sur Instagram, sur Lecteurs, sur Babelio. Les critiques, comme toujours, il y a en a de bonnes et de moins bonnes. C'est plutôt bon signe: ça veut dire qu'on ne pense pas (encore) tous de la même façon, et qu'en dire d'autre à part "c'est tant mieux"?! ;-)
Et puis il y a la magnifique recension des 68 premières fois.
Je ne dirai jamais assez ce que je dois à ces regards pluriels posés sur mon travail d'écriture.
Je vous souhaite un bel été à tous, et j'espère vraiment, vraiment, vous retrouver en chair et en os à la rentrée, en salon, en signature, et par exemple, à la fête du livre de Merlieux, fin septembre, où le livre est sélectionné pour le prix Merlieux des bibliothèques.
Prenez soin de vous, vivez pleinement, riez et lisez! (ou tout autre programme qui vous conviendra).
mardi 5 mai 2020
Et il sortit tout en étant confiné (petits paradoxes pandémiques)
Pour vous donner envie, je vous conseille la belle chronique d'encres-vagabondes.
dimanche 31 mars 2019
"Ici, il y a 175 détenus pour 68 places".
La fondation m'a demandé, comme elle le demande à chaque auteur, d'écrire un "retour" sur ces rencontres.
C'est un exercice assez compliqué, de mettre des mots là-dessus. Voici ceux qui me sont venus, après pas mal de temps à tourner autour du pot... Et je les partage ici aussi, parce qu'on ne parle jamais trop, à mon goût, de tous les "à la marge" de notre société (quelles que soient ces marges).
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Il y a, dans l’écriture, pour moi, une ambivalence absolue.
J’écris pour construire ou déconstruire des rencontres imaginaires. Et ces rencontres imaginaires sont comme des échos aux rencontres réelles. Comme des reflets du monde qui m’entoure. Que je ne raconte pas. Pas comme il est, en tout cas, pas factuellement. Je le tords, toujours, pour le regarder autrement, lui faire face, pour le questionner, pour tenter de le comprendre ou de l’aimer, parfois (et j’ai du mal, souvent), voire pour fantasmer de le changer.
dimanche 25 novembre 2018
Le petit dernier...
Et il se trouve par là (on dit ça on dit rien).
dimanche 10 juin 2018
Et puis vint le festival du premier roman de Chambéry...
Allons-y donc pour un petit retour en mots sur la 31ème édition du festival du premier roman de Chambéry.
Bref : c’est parfait.
Et c’est sans doute cette perfection qui permet aux auteurs de lâcher prise, de ne plus se préoccuper d’autre chose que de vivre pleinement ces moments, à fleur de peau et d’émotions. Chambéry, c’est un shoot de joli, de fort, d’humain, même si de ça, il n’y a rien à dire, juste à vivre. Et par là même, c’est un dopant puissant pour la suite des opérations. Car une fois le rideau tombé, de retour à la solitude-de-derrière-l’écran, il reste, qui infuse dans le café du matin, cette incroyable énergie partagée à Chambéry.