dimanche 3 janvier 2021

Et surtout la santé, hein!


 

Je sens bien qu'il faudrait profiter de ce début d'année pour mettre le blog à jour, raconter des trucs sur ce qui s'est passé cette année (du côté de ma vie d'autrice, hein, parce que pour le reste, je crois qu'on est quand même tous bien bien au courant, limite un peu trop), et soulever un peu le voile sur ce qui devrait se passer l'année prochaine. 

Seulement voilà, c'est un tout petit peu compliqué à faire, cette année. 

Je ne sais pas très bien quoi dire de cette expérience étrange qui consiste, après deux ans et demi de travail, à sortir un livre 2 jours après le début d'un confinement. De ravaler sa joie, il y a tant à gérer. De tenter de le faire vivre en pleine crise sanitaire, quand les salons s'annulent, que les librairies ferment, et que viscéralement, on ne souhaite pas orienter les gens vers les mastodontes de vente en ligne. De constater que ladite crise n'aura pas ralenti beaucoup la production éditoriale (ceci n'est pas une critique, c'est un sujet complexe, sur lequel j'ai du mal à avoir les idées claires), et que lorsqu'il redevient possible de tenter quelques sorties, d'autres livres arrivent. Qui subiront peu ou prou le même sort. 

Je ne sais pas très bien expliquer l'émotion intense (le manque exacerbe les ressentis, c'est bien connu) que c'est de voir ce livre distingué par un prix des lecteurs sur le seul et unique salon que j'aurais réussi à faire pour le défendre (un seul, bon sang! Heureusement que c'est un salon de compétition, coucou Merlieux). Et la gratitude éprouvée de le voir défendu par les magnifiques 68 premières fois

A ce sujet, il y a des chouettes podcasts à écouter ici (dont un qui parle des "coeurs imparfaits", mais écoutez les tous, vraiment, vous ne le regretterez pas). 

Est-ce qu'au bout du compte, le livre aura tiré son épingle du jeu? Je n'en sais rien. Est-ce qu'au bout du compte, j'y aurai trouvé mon compte? Non. Que les livres ne soient pas le support de rencontres, d'échanges, de discussions, est d'une tristesse infinie. La sortie d'un livre, c'est le moment où le travail de l'ombre est censé trouver la lumière. Où la solitude est censée laisser la place au lien à l'Autre. Quand ce n'est pas possible, indéniablement, il manque une part d'énergie vitale au bazar. Et c'est triste. 

Est-ce qu'il aura été possible de composer avec cette réalité malgré tout? Ben j'ai envie de dire, y'aura pas eu trop le choix, hein ^^. Mais ce merdier aura aussi fait émerger de belles initiatives (coucou, les rencontres littéraires en ligne un endroit où aller), et donné quelques idées à garder pour la suite. 

Est-ce que ça m'aura coupé les pattes, l'inspiration, l'envie? 

Ahahahah, non mais vous voulez rire, ou bien? J'ai au contraire encore plus faim de ce qui m'a manqué, de ce qui me manque encore. Et si vous voulez tout savoir, je planche en ce moment même, je transpire et je peaufine, pour avoir de bonnes raisons de rattraper ces non-rencontres et ces non-discussions, autour de ce roman (puisqu'elles n'ont pas vraiment pu avoir lieu), et autour du suivant. 

On en reparlera plus tard. Tout est encore un peu trop aléatoire. Mais ce sont de jolies promesses qui font advenir 2021 sous des vents positifs (j'ai décidé). 

Prenez soin de vous. 

Moi j'attends de pouvoir retourner au cinéma, au théâtre, et en concert. 


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